L'ami sbagnouli

Publié le par Lafer Boualem

C'était un peu en bas de "la place des chrétiens", du côté du cinéma Versailles, une ruelle qui descendait vers la place de Samedi. En bas de la rue on pouvait jouer au ping-foot clandestinnement dans une cave. Cela coutait quatre douros la partie, vingt centimes si nous n'avez plus de mémoire coloniale, parce-que notre culture était basée mathématiquement sur une base cinq.

Au lycée, l'étude de l'arabe fut imposé sous la forme vulgaire  d'un Imam en robe, nous ânonions une instruction civique faite de restes de sourates qui rendaient hommage à la clémence d'un Dieu qui s'approchait de nous comme un nouveau fléau.

La dignité se réflétait dans la mousse de la bière et les soirs d'été, les oiseaux chantaient les Hymnes à la gloire du pays: un concert de Kalachnikov en ut majeur ( Omar Y. devrait l'intégrer à ses compositions )

L'automne revenue, les oranges amères aromatisaient le boulevard et le triste retour vers les humanités nouvelles, de celles dont les verités sont absolues.

C'était au temps où Blida chantait. Mille pensées Alfonso044

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